aisé qu’il se pliât peu à peu au peuple vaincu, que le peuple vaincu à lui.
Il suit encore de là une chose bien triste : c’est qu’il n’est presque pas possible que le Christianisme s’établisse jamais à la Chine[1]. Les vœux de virginité, les assemblées des femmes dans les églises, leur communication nécessaire avec les ministres de la religion, leur participation aux sacremens, la confession auriculaire, l’extrême-onction, le mariage d’une seule femme ; tout cela renverse les mœurs & les manieres du pays, & frappe encore du même coup sur la religion & sur les lois.
La religion chrétienne, par l’établissement de la charité, par un culte public, par la participation aux mêmes sacremens, semble demander que tout s’unisse : les rites des Chinois semblent ordonner que tout se sépare.
Et comme on a vu que cette séparation[2] tient en général à l’esprit du despotisme, on trouvera dans ceci une des raisons qui font que le gouverne-