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De l’esprit des Lois,


CHAPITRE XX.

Continuation du même sujet.


Lorsque les Portugais & les Castillans dominoient dans les Indes orientales, le commerce avoit des branches si riches, que leurs princes ne manquerent pas de s’en saisir. Cela ruina leurs établissemens dans ces parties-là.

Le vice-roi de Goa accordoit à des particuliers des privileges exclusifs. On n’a point de confiance en de pareilles gens ; le commerce est discontinué par le changement perpétuel de ceux à qui on le confie ; personne ne ménage ce commerce, & ne se soucie de le laisser perdu à son successeur ; le profit reste dans des mains particulieres, & ne s’étend pas assez.




CHAPITRE XXI.

Du commerce de la noblesse dans la monarchie.


Il est contre l’'esprit du commerce, que la noblesse le fasse dans la monarchie. « Cela seroit pernicieux aux villes,