qui n’étoit pas barbare. Pénétra-t-elle en Sicile & en Italie ? elle y forma des nations. Navigua-t-elle vers les mers du Pont, vers les côtes de l’Asie mineure, vers celle d’Afrique ? elle en fit de même. Ses villes acquirent de la prospérité, à mesure qu’elles se trouverent près de nouveaux peuples. Et ce qu’il y avoit d’admirable, des îles sans nombre, situées comme en premiere ligne, l’entouroient encore.
Quelle cause de prospérité pour la Grece, que des jeux qu’elle donnoit pour ainsi dire, à l’univers ; des temples, où tous les rois envoyoient des offrandes ; des fêtes, où l’on s’assembloit de toutes parts ; des oracles, qui faisoient l’attention de toute la curiosité humaine ; enfin, le goût & les arts portés à un point, que de croire les surpasser sera toujours ne les pas connoître ?
D’Alexandre. Sa conquête.
Quatre événemens arrivés sous Alexandre firent dans le commerce une grande révolution ; la prise de