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Liv. XXI. Chap. XXI.
des trois autres parties du monde ; comme la France, l’Angleterre & la Hollande font à peu près la navigation & le commerce de l’Europe.
CHAPITRE XXII.
Des richesses que l’Espagne tira de l’Amérique.
Des richesses que l’Espagne tira de l’Amérique.
Si l’Europe[1] a trouvé tant d’avantage dans le commerce de l’Amérique, il seroit naturel de croire que l’Espagne en auroit reçu de plus grands. Elle tira du monde nouvellement découvert une quantité d’or & d’argent si prodigieuse, que ce que l’on en avoit eu jusqu’alors ne pouvoir y être comparé.
Mais (ce qu’on n’auroit jamais soupçonné) la misere la fit échouer presque par-tout. Philippe II qui succéda à Charles-Quint, fut obligé de faire la célebre banqueroute que tout le monde fait ; & il n’y a guere jamais eu de prince qui ait plus souffert que lui des
- ↑ Ceci parut il y a plus de vingt ans, dans un petit ouvrage manuscrit de l’Auteur, qui a été presque tout fondu dans celui-ci.