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Liv. XXI. Chap. XXII.

Et ce commerce, qui ne semble regarder qu’indirectement l’Espagne, lui est avantageux comme aux nations mêmes qui le font.

Par tout ce qui vient d’être dit, on peut juger des ordonnances du conseil d’Espagne, qui défendent d’employer l’or & l’argent en dorures & autres superfluités ; décret pareil à celui que feroient les États de Hollande, s’ils défendoient la consommation de la cannelle.

Mon raisonnement ne porte pas sur toutes les mines ; celles d’Allemagne & de Hongrie, d’où l’on ne retire que peu de chose au-delà des frais, sont très-utiles. Elles se trouvent dans l’état principal, elles y occupent plusieurs milliers d’hommes qui y consomment les denrées surabondantes ; elles sont proprement une manufacture du pays.

Les mines d’Allemagne & de Hongrie font valoir la culture des terres ; & le travail de celles du Mexique & du Pérou la détruit.

Les Indes & l’Espagne sont deux puissances sous un même maître : mais les Indes sont le principal, l’Espagne n’est que l’accessoire. C’est en vain que