Page:Montesquieu Esprit des Lois 1777 Garnier 4.djvu/182

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
164
De l’esprit des Lois,

est confirmé par les actes du concile de Valence[1], tenu l’an 890 pour l’élection de Louis, fils de Boson, au royaume d’Arles. On y élit Louis ; & on donne pour principales raisons de son élection, qu’il étoit de la famille impériale[2], que Charles le gros lui avoit donné la dignité de roi, & que l’empereur Arnoul l’avoit investi par le sceptre & par le ministere de ses ambassadeurs. Le royaume d’Arles, comme les autres, démembrés ou dépendans de l’empire de Charlemagne, étoit électif & héréditaire.




CHAPITRE XVIII.
Charlemagne.


Charlemagne songea à tenir le pouvoir de la noblesse dans ses limites, & à empêcher l’oppression du clergé & des hommes libres. Il mit un tel tempérament dans les ordres de l’état, qu’ils furent contrebalancés, & qu’il resta le maître. Tout fut uni par la force de son génie. Il mena continuellement

  1. Dans Dumont, corps diplomatique, tome I, article 36.
  2. Par femmes.