& qui, pour réparer ses pertes, eut le plus de besoin de pareilles lois, il a recueilli avec exactitude les lois qu’ils avoient faites à cet égard ; il a marqué avec précision dans quelles circonstances elles avoient été faites, & dans quelles autres circonstances elles avoient été ôtées. Il n’y a point de théologie dans tout ceci, & il n’en faut point pour tout ceci. Cependant il a jugé à propos d’y en mettre. Voici ses paroles : A Dieu ne plaise[1] que je parle ici contre le célibat qu’a adopté la religion ! Mais, qui pourroit se taire contre celui qu’a formé le libertinage ; celui où les deux sexes se corrompant par les sentimens naturels même, fuient une union qui doit les rendre meilleurs, pour vivre dans celles qui les rendent toujours pires ?
C’est une regle tirée de la nature, que, plus on diminue le nombre des mariages qui pourroient se faire, plus on corrompt ceux qui sont faits ; moins il y a de gens mariés, moins il y a de fidélité dans les mariages : comme, lorsqu’il y a plus de voleurs, il y a plus de vols.
L’auteur n’a donc point désapprouvé le célibat qui a pour motif la religion.
- ↑ Liv. XXIII, chap. XXI, à la fin.