affranchis[1] des églises de tenir l’assemblée[2] où la justice se rend, ailleurs que dans l’église où ils ont été affranchis. Les églises avoient donc des justices, même sur les hommes libres, & tenoient leurs plaids dès les premiers temps de la monarchie.
Je trouve dans les vies des Saints[3], que Clovis donna à un saint personnage la puissance sur un territoire de six lieues de pays, & qu’il voulut qu’il fût libre de toute juridiction quelconque. Je crois bien que c’est une fausseté, mais c’est une fausseté très-ancienne ; le fond de la vie & les mensonges se rapportent aux mœurs & aux lois du temps ; & ce sont ces mœurs & ces lois[4] que l’on cherche ici.
Clotaire II. ordonne aux évêques[5] ou aux grands, qui possedent des terres dans les pays éloignés, de choisir dans
- ↑ Tabulariis.
- ↑ Mallum.
- ↑ Vita S. Germeri, episcopi Tolosani, apud Bollandianos, 16 maii.
- ↑ Voyez aussi la vie de S. Melanius, & celle de S. Déicole.
- ↑ Dans le concile de Paris, l’an 615. Episcopi vel potenses, qui in allis possident regionibus, judices vel missos diseussores de allis provinciis non instituant, nisi de loco, qui justitiam percipient & aliis reddant, art. 19. Voyez aussi l’art. 12.