Page:Montesquiou - Diptyque de Flandre, triptyque de France, 1921.djvu/268

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Voilà bien notre Panne de Rambonillet ; c’est terriblement précieux, mais vraiment joli, bien ■Otaromcnt le huitième rers, et Ip dernier. Maintenant, pour rintellig’encc de ce qui va fttivre, qui va nous révéler, dans son caractère, COil uac dans son œuvre, un Mallarmé moins côtOKUj qu’on veuille bien se r nter un personnage mythique (je ne dis pa.^ u. .^i i<iue) leffuei, s’il avait existé, ce qui est peu probable, aurait joué dans l’existence et dans l’inspiration de notre poète, le rôle d’une Béatrix profane, un contemporain composé de la Cynihia d’Ovide, de la Laurc de Pétrarque et de riiélènc de Ronsard. La dame, que nous appellerons, si toi» voulez, Chéry-Legrand, outre le placet ci^iemM et telles autres pièces éparses dans l’œuvre, aurait encore inspiré au poète les deux sonnets suivants, qui ne figurent pas dans l’édition de DémaD, et qui sont, sinon tout à fait inédits, du moins piut ignorés.


SONNET A ELLE


« Ô si chère de loin et proche et blanche, si
Délicieusement toi, Chéry, que je songe
À quelque baume rare, émané par mensonge
Sur aucun bouquetier de cristal obscurci.