Page:Montesquiou - Diptyque de Flandre, triptyque de France, 1921.djvu/270

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Comme un éventail frais dont la chambre s’étonne
À raviver du peu qu’il faut ici d’émoi,
Toute notre native amitié monotone. »


CHANSON

sur un vert composé par Chéry.


« Si tu veux nous nous aimerons
Avec la bouche sans le dire,
Cette rose tu l’interromps
Et verses un silence pire.

Aucuns traits émanés si prompts
Que de ton tacite sourire,
Si tu veux nous nous aimerons
Avec la bouche sans le dire.

Muet, muet entre ses ronds
Sylphe dans la pourpre d’empire
Un baiser flambant se déchire
Jusqu’aux pointes des ailerons.
Si tu veux nous nous aimerons. »