Page:Montfort - Un cœur vierge.djvu/116

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fatiguée ; son entrain diminuait ; son attention commençait à baisser… Alors, pour la reposer, la distraire, j’esquissais sur mon carnet la silhouette de Laouen. Elle se levait, elle riait, elle trépignait et courait sur place comme une petite fille. Il lui fallait maintenant se délasser. Elle avait besoin de mouvement. Son sang ardent et jeune voulait dépenser de la vie : elle sautait avec sa chèvre de roche en roche, et je tremblais qu’elle ne tombât. Mais non, elle était d’une souplesse et d’une adresse infinies !