Page:Montfort - Un cœur vierge.djvu/212

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Sans que je lui dise, il avait compris ce que j’attendais de lui. Il réfléchit. Puis, tirant une bouffée de sa cigarette, sans se hâter, d’un air presque absent, il laissa tomber simplement ces mots :

— À présent les vents ne sont pas mauvais…

Il ne parla pas davantage. Déjà une joie profonde s’était répandue en moi, m’avait illuminé. J’avais son acceptation, je pouvais compter sur lui !

Là-dessus, il dit de temps en temps une phrase… Quand il avait réfléchi, il parlait. Il dit :

— Ça peut…

Il se tut, puis reprit :

— Bien sûr, faudrait pas que le père sache que je vais prendre le Stiren

Un silence… Il continua.

— Mais en partant vers les dix heures… Ça peut se faire dans la nuit, aller et retour.