n’est que plus tard, après des jours peut-être, qu’on comprendrait, qu’on entreprendrait sans doute des recherches sur le continent. À ce moment-là, nous serions tout à fait hors d’atteinte. Et nous serions déjà mariés en Angleterre… D’ailleurs le monde est vaste. Retrouver Anne : autant espérer retrouver un diamant dans la mer !
Nous nous embrassâmes passionnément. Elle reprit le chemin du Goabren. Je me dirigeai vers le grand fort. Je désirais transporter tout de suite mes bagages à la petite crique, afin d’en être débarrassé. Cela se passa sans anicroche, je ne rencontrai personne. Un trou dans une roche me servit de consigne.
À présent, je n’avais plus qu’à attendre le soir. Mais j’avais faim : sans doute l’insomnie et l’inquiétude de ce départ me creusaient. Quelques provisions me restaient ; je les attaquai avec appétit. Puis je m’allongeai sur mon