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Page:Montfort - Un cœur vierge.djvu/239

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force… Les vagues, comme des montagnes, continuaient à m’entourer, à m’attaquer, à s’écrouler sur moi. Au sommet de l’une, un instant, j’aperçus Yvon accroché à une planche je l’entendis me hêler. Mais un formidable mur liquide s’effondrait. Tout s’évanouit, tout disparut…


Quand je me réveillai, j’étais dans un lit.

Je vis, penchés sur moi, les sourcils froncés, des visages inquiets : la mère Leblanc, Toussaint, Yvon.

Plusieurs minutes, je les regardai sans comprendre. Puis, tout me revint en même temps. Alors je n’eus plus qu’une pensée : Anne ! Anne !

Hélas ! ils n’ont pas répondu ! Hélas ! j’ai bien vu leurs figures !… Ah ! pourquoi Yvon m’a-t-il sauvé ? Yvon !… Yvon qui était mon ami !…

Elle est morte. Mais pourquoi ne suis-je pas