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aucun animal venimeux, mais, en revanche, des rats d’une grosseur énorme, et une telle quantité qu’ils dégradaient les murs, se mettaient entre les boiseries et faisaient un vacarme affreux dans notre baraque. On craignait pour les enfants qu’ils ne s’introduisissent dans les berceaux et on y veillait continuellement ; enfin c’était une véritable calamité et nous n’avons jamais pu nous en débarrasser. Les Chinois seuls s’en arrangeaient en ce qu’ils les mangeaient.

Le bâtiment était vieux, à la vérité ; mais, en se promenant, on voyait ces vilaines bêtes courir sur la terre, et la maison que l’on avait faite pour le général Bertrand, quoique neuve, n’en était guère plus exempte que la nôtre. Il y avait aussi de très gros lézards, mais ces animaux ne sont nullement dangereux.

À peine établi à Longwood, l’Empereur s’occupa de régler sa maison. M. de Montholon la conduisait ; le service de l’écurie fut mis sous les ordres du général Gourgaud. L’Empereur, pour son service personnel, n’avait que les deux chasseurs Saint-Denis et Noverras, et un seul