Je me suis occupée du cuisinier[1] ; j’en ai un et vais le faire partir. J’en ai manqué un qui me plaisait bien, mais il voulait 8,000 francs, et je n’ai pas osé dépasser à ce point tes ordres. Celui-là a été dans la maison et s’est beaucoup formé depuis. Il n’est pas à Paris, et je ne le verrai pas, étant obligée de partir pour les eaux ; mais il n’importe ; tu penses bien que j’ai pris toutes les informations et l’on m’en répond. Que ne permet-on de m’occuper seule d’un remplaçant pour toi ? En voulant que la famille s’en mêle, on a tout paralysé. Si les Bertrand reviennent, ce qui est possible, à cause de la mort de leur père, il faut faire une demande officielle pour le remplacer et le charger (lui et moi) du choix. Je n’entends plus parler de Las-Cases. J’ai su que son procès était terminé et qu’il était rentré dans ses fonds.
Adieu, mon cher Charles ; sois l’interprète de mes vœux auprès de l’Empereur.
Je t’embrasse très tendrement.
Depuis ma dernière lettre, mon cher Charles, j’en
- ↑ Mme de Montholon avait été chargée de chercher un cuisinier pour l’Empereur. Celui qu’elle choisit s’appelait Chandelier. Il a vécu à Paris jusqu’à un âge avancé. L’Empereur lui avait fait un legs. — Du C.