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Je me suis occupée du cuisinier[1] ; j’en ai un et vais le faire partir. J’en ai manqué un qui me plaisait bien, mais il voulait 8,000 francs, et je n’ai pas osé dépasser à ce point tes ordres. Celui-là a été dans la maison et s’est beaucoup formé depuis. Il n’est pas à Paris, et je ne le verrai pas, étant obligée de partir pour les eaux ; mais il n’importe ; tu penses bien que j’ai pris toutes les informations et l’on m’en répond. Que ne permet-on de m’occuper seule d’un remplaçant pour toi ? En voulant que la famille s’en mêle, on a tout paralysé. Si les Bertrand reviennent, ce qui est possible, à cause de la mort de leur père, il faut faire une demande officielle pour le remplacer et le charger (lui et moi) du choix. Je n’entends plus parler de Las-Cases. J’ai su que son procès était terminé et qu’il était rentré dans ses fonds.

Adieu, mon cher Charles ; sois l’interprète de mes vœux auprès de l’Empereur.

Je t’embrasse très tendrement.

ALBINE.


À Monsieur le comte de Montholon, à Longwood


Paris, ce 16 août 1820.

Depuis ma dernière lettre, mon cher Charles, j’en

  1. Mme de Montholon avait été chargée de chercher un cuisinier pour l’Empereur. Celui qu’elle choisit s’appelait Chandelier. Il a vécu à Paris jusqu’à un âge avancé. L’Empereur lui avait fait un legs. — Du C.