Aller au contenu

Page:Montholon - Souvenirs de Sainte-Hélène, 1901.pdf/248

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

À Madame,
Madame la comtesse de Montholon, à Paris.


Trieste, le 22 janvier 1821.

Madame,

J’ai su par mon beau-frère que ma lettre vous était parvenue, et, quoique je n’ai pas encore de réponse de vous, je n’ai pour cela conçu aucune inquiétude.

Je trouve même bien convenable que, dans l’affaire qui nous occupe, les lettres (et surtout celles qui vont par la poste) ne soient pas prodiguées. Celle-ci vous sera remise par M. Abbatucci, qui vous est sans doute déjà connu par son dévouement à la cause et à la famille de l’Empereur ; c’est un des hommes que j’aime et que j’estime le plus.

J’attends avec impatience le résultat des démarches que vous avez faites en ma faveur près du gouvernement anglais. Si mon départ n’éprouve pas d’obstacles, je désire pouvoir, avant de partir, me rendre à Paris où j’ai quelques affaires de famille à régler. Je ne sais s’il vous sera possible de stipuler quelque chose pour moi à ce sujet.

Planat[1].



  1. De Planat, officier d’ordonnance de l’Empereur, allait partir pour Sainte-Hélène lorsque Napoléon mourut.