Page:Montifaud - Les Nouvelles drolatiques V1.djvu/16

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rité ; car, voyez-vous, deux secondes, oui, deux secondes suffiraient pour vous l’enlever.

— Vous me faites frémir, ma mère. Mais ma cousine Louise et ma cousine Juliette, qui m’accompagnent, est-ce que leurs intransigeants, à elles, courent le même danger que le mien ?

— Absolument.

— Alors, je vais les avertir.

— C’est inutile, se hâta de me répondre notre supérieure, je m’en suis chargée. Au revoir, mon enfant ! Ainsi n’oubliez pas que « les délices du Saint-Esprit » ne doivent jamais attirer les regards des hommes. C’est le vrai secret de protéger… tout le reste.

Là-dessus, Louise et Juliette entrèrent. Notre mère nous donna sa bénédiction, et la voiture nous emporta, ainsi que sœur Perpétue qui nous accompagnait.

Arrivée ici, ce fut encore une autre affaire. Croirais-tu que ma tante voulait absolument échancrer mon corsage et