Page:Montifaud - Les Nouvelles drolatiques V1.djvu/34

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s’en passera, je vous le jure ! — J’ai beau faire ; j’ai beau insister, cette fille tient bon. Du reste, Mademoiselle, je cherchais aux murs : pas plus de bassinoire que… sur moi. — C’est-à-dire, non, je me trompe, j’ai une « bassinoire » par derrière ; alors, ma comparaison n’est point juste. — J’insiste uniquement pour vous répéter qu’il n’y avait aucun ustensile de ce genre dans la cuisine.

— Ma sœur, je vous en prie, arrivez au fait.

— Au fait, au fait ; c’est facile à demander. Quand je me vis dans l’impossibilité de bassiner le lit de M. de Saint-Aignan, je me tins ce raisonnement : Avant tout, l’obéissance. Donc, je dois bassiner le lit de M. le comte ; donc, pour cela, je vais me servir de la chaleur de ma propre « bassinoire » à moi. — Dame ! n’auriez-vous point agi ainsi, Mademoiselle ?

— Mais continuez donc, sœur Perpétue !

— Doux Jésus ! comme Mademoiselle