Page:Montifaud - Les Nouvelles drolatiques V1.djvu/33

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indiquez-moi le sujet sur lequel j’ai à vous répondre.

— C’est assez scabreux, Mademoiselle. Seulement, ici vous êtes chez vous… et puis nous sommes venues ensemble ; alors, vous m’éclairerez certainement, car vous ne pouvez pas avoir changé pour moi…

— Ma sœur, revenez à vous, je suis tout oreilles.

— Voici le fait. C’est fort simple. Hier, madame votre tante m’appelle : — Sœur Perpétue, vous allez mettre une bassinoire très-chaude dans le lit de M. le comte de Saint-Aignan. Moi, je tire une révérence et je vais trouver Catherine : — Donnez-moi donc votre bassinoire, Catherine, c’est madame qui m’ordonne de la prendre. — Qu’en voulez-vous faire ? — Pardi ! je veux bassiner le lit de M. le comte de Saint-Aignan. — Nenni da ! s’exclame Catherine. Ma bassinoire est pour le jeune M. de Rosez qui, lui, ne lésine pas comme votre Saint-Aignan. Il