Page:Montifaud - Les Nouvelles drolatiques V1.djvu/43

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je pense, je veux dire… j’espère que notre mariage deviendrait possible.

Croirais-tu qu’au lieu de rester quelques instants près de moi, il me serra presque respectueusement dans ses bras et sortit en courant ?

Trois semaines après, ma chère, en revenant de l’église où mon mariage s’était célébré à minuit, je quittais ma robe de faille blanche et je me disposais à entrer dans ce même lit où j’avais déjà couché cette bienheureuse nuit, me répétant intérieurement :

— Nous allons voir si ce que mon mari m’a assuré est sérieux, et si, comme je n’ai pas lieu de douter de sa loyauté, je passerai une heure aussi agréable que le jour mémorable qui a suivi l’instant fameux où mon mariage a été décidé.

Il n’y avait pas dix minutes que je sommeillais, quand le vicomte m’appelait et se penchait sur moi pour m’embrasser.