Page:Montifaud - Les Nouvelles drolatiques V1.djvu/44

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Monsieur, dis-je très-sévèrement, Monsieur, je vous croyais un honnête garçon ?

— Est-ce que Jésus-Christ n’est pas encore venu, Madame ? me demanda M. de Juvisy sans s’émouvoir.

— Pas encore venu… que signifie ?

— Je vois de suite que non. Permettez-moi, je vous en prie, de prendre sa place. S’il fait mine seulement de se montrer, je vous jure que je suis trop bien né pour ne pas la lui céder. D’ailleurs, vous savez, ma chère, rien ne donne envie à un absent trop supplié, comme de se présenter dès qu’on ne l’attend plus.

Naturellement, j’avais le rouge au visage. Mais mon mari continua imperturbablement :

— Croyez-moi, dès qu’il verra l’endroit occupé, votre céleste infidèle se décidera à me sommer de partir immédiatement.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Ma chère, c’est au milieu de la nuit