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Page:Montifaud - Les Nouvelles drolatiques V2.djvu/23

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dra que je parle au seigneur Ali, et que j’obtienne un adoucissement pour ses captives.

Moi, d’abord, je t’avertis que je vais veiller et que je découdrai plutôt tout ce qui sera cousu autour de moi, que de laisser une telle infamie s’accomplir.


Même jour, 3 heures de l’après-midi.

Je viens d’avoir un bout de conversation avec un des valets de chambre d’Ali, qui ne cherche qu’à causer. Feignant l’indifférence, je m’arrêtai cinq minutes en un lieu de l’allée où je le rencontrai m’apportant des fleurs ; je l’emmenai sous la verandah afin de lui demander si son poste de gardien du harem était difficile à exercer.

— Je le remplis scrupuleusement, me répliqua ce digne serviteur ; d’autant mieux, Mademoiselle, que mon maître me rendrait responsable de la moindre infraction disciplinaire. Ces dames sont un peu difficiles à mener, mais nous prenons des