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Page:Montifaud - Les Nouvelles drolatiques V2.djvu/25

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tion, sans aucun être humain pour s’intéresser à leur sort ; moi qui leur offrirais plutôt de les aider, s’il n’y avait personne à leurs côtés dans une circonstance aussi atroce, aussi… épouvantable.

— Mademoiselle est trop serviable ; ce n’est pourtant pas son affaire.

— Comment, pas mon affaire ! Mais enfin ce sont de mes semblables, au bout du compte, dont il s’agit.

— Si Mademoiselle voulait me promettre le secret, je lui avouerais quelque chose.

— Allez, allez, Jack ; je le garderai, sur mon honneur.

— Eh bien !… moi qui vous parle, j’en ai déjà décousu, de ces dames, et plus d’une fois, encore.

Et là-dessus, il éclata de rire.

— Vraiment ?… Brave Jack ! donnez-moi la main.

Stupéfait, Jack s’arrêta sans oser prendre ma main tendue.

— Que dit Votre Grâce ?… balbutia-t-il.