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Page:Montifaud - Les Nouvelles drolatiques V2.djvu/50

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bares pour s’assurer de leur fidélité. Vous voyez que je ne cesse de faire allusion à la trop fameuse couture que, paraît-il, pour un oui ou pour un non, vous avez l’habitude d’interposer entre vos houris et… le monde des vivants. Eh bien ! oui, Monsieur, c’est cette couture qui m’offusque ; quand on pense que si j’étais votre femme, au moindre soupçon, en arrivant à Pondichéry, il ne s’en faudrait que de l’épaisseur d’un surjet pour que… la respiration et la… parole me soient à tout jamais enlevées… Ah ! Monsieur, vous figurez-vous que je n’aie pas de graves raisons pour désirer un éclaircissement positif au sujet du traitement qui m’attendrait si j’avais le courage de braver le péril ?

« Du reste, Monsieur, croyez que si je redoute ainsi votre autorité avant de la connaître, c’est que je n’aurais pas envie d’y faire la moindre brèche le jour où ma dignité personnelle ferait cause commune avec la vôtre ; si mon éducation ne m’a-