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Page:Montifaud - Les Nouvelles drolatiques V2.djvu/69

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— Pour la première fois, fit Marcel en plaisantant, et j’en suis la cause ? Décidément, cher Monsieur, il était écrit que je vous causerais du trouble.

— D’autant mieux, poursuivit M. d’Hauteroche en lançant une bouffée de fumée, que ma femme est entrée dans une véritable colère lorsque je lui nommais les divers partis que j’ambitionnais pour vous. Aucun, assurait-elle, aucun ne pouvait vous convenir.

— La comtesse a donc une opinion bien défavorable de ma chétive personne ?

— Mais au contraire ! c’est elle qui prétendait que vous n’étiez nullement d’humeur à « sauter le pas », comme on dit dans la Reine Indigo.

— Peut-être, si j’osais aborder ce sujet près de Mme d’Hauteroche, la ferais-je revenir de ses préventions.

— Eh ! non, mon ami, ce n’est pas prévention de sa part ; c’est qu’elle prétend qu’aucun parti ne vous offrirait une minute l’ombre d’une séduction.