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Page:Montifaud - Les Nouvelles drolatiques V2.djvu/74

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vais… Je n’aurais point supposé qu’un tel plaisir pût résulter de l’enveloppement symétrique d’une broderie à la main, allant de çà et de là, mais pour revenir toujours se fondre dans la guirlande touffue dessinée par un habile artisan au beau milieu du canevas. Que d’ingénieux détours ! que de timides fioritures avant de se ramifier à cette touffe feuillue, serrée, qui rayonne dans l’ensemble de l’œuvre ! Je t’assure que cela vaut la peine de dévider les innombrables pelotons de laine que nous dévidons depuis quinze jours. Puissions-nous n’en jamais manquer ! car un travail comme celui-là, vois-tu, n’offre point la même saveur à être abandonné et repris.

« Là-dessus, mon cher Émile, je te quitte, car je vois le… métier de la comtesse qui se tend vers moi, et la soie frétillante de ses arabesques d’or qui m’invite à m’en rapprocher.

« J’oubliais de te dire que le comte nous plaisante agréablement, en sortant