Page:Montifaud - Les Nouvelles drolatiques V3.djvu/66

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— Qu’est-ce que cela fait, pourvu que l’on soit censé lui avoir tout avoué !

— Je me méfie un peu des prêtres de campagne.

— Vous avez tort ; ils ont, au contraire, un parfum d’austérité qui vaut bien l’indulgence de nos abbés de Saint-Philippe.

— Chères, fit en riant Mme de Prévalais en s’adressant à Louise de Sennepont et à la vicomtesse d’Aurigny, il paraît que Gabrielle a de sérieux motifs de se louer de son curé.

— Vous allez être surprises, Mesdames ; c’est la première fois que je vais à lui.

— Dans ce cas, qui donc confesse-t-il ?

— Mais la femme du juge de paix, celle de l’adjoint, la mairesse, la femme du percepteur.

— Ce n’est pas ce troupeau-là qui peut lui donner grand mal à diriger.

— Prétendez-vous donc que nos consciences soient si chargées ?

Sur cette question, ces dames se sépa-