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rèrent en décidant que le lendemain, après la messe de huit heures, elles iraient toutes les quatre se confesser, les maris devant quitter le château dès l’aube pour une battue.

Lorsque le matin elles arrivèrent à l’église, leur tenue annonçait tant de tranquillité, une si parfaite habitude de franchir le seuil du confessionnal en faisant bouffer leurs jupes derrière elles, que les pénitentes ordinaires du curé se retirèrent par déférence.

Ce fut Mme de Villersac à laquelle le curé ouvrit le guichet la première.

— Il y a bien un quart d’heure qu’il est avec Gabrielle, remarqua au bout d’un instant Mme de Prévalais à Mme de Sennepont : elle n’en finit pas. Elle doit au moins faire la confession des autres après la sienne, ce n’est pas possible autrement… Ah ! enfin.

Mme de Villersac revenait se prosterner pieusement devant l’autel.

— Avez-vous vu, observa la vicom-