Page:Montifaud - Les Nouvelles drolatiques V3.djvu/76

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nôtres, quel bruit, quels cancans dans le village ! On chercherait, on inventerait des choses impossibles. Ce serait désastreux.

Juliette et Mme d’Aurigny enfilaient déjà leurs bas.

— Ce n’est pas tout, reprit Mme de Villersac, la plus forte tête de la bande ; il est probable que nous avons des aveux à nous faire, n’est-ce pas ?

— Sans doute, appuya Juliette en la regardant de travers.

— Je vois que nous sommes ici ensemble pour la même… cause. Ce misérable Salvayre nous a jouées indignement.

Louise se laissa tomber sur l’herbe.

— Je crois, continua Mme de Villersac en mettant la main sur son cœur, je crois que je puis avouer que j’ai été aimée du comte ; il était toujours chez moi à dix heures précises.

— Et chez moi à neuf heures, murmura Louise.

— Quand il ne se trouvait pas dans