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caroline

voir de très-belles dents ; que son nez est aquilin, son visage ovale, ses sourcils très-marqués, sa taille haute, svelte et proportionnée ; que son teint brun est animé des couleurs de la jeunesse et de la santé ; que sa physionomie, ouverte et franche, inspiroit la confiance et l’amitié au premier abord.

Voilà ce que les regards furtifs de la jeune comtesse avoient très-bien su remarquer ; et ce qui pourroit peut-être excuser la facilité avec laquelle elle l’introduisoit dans le pavillon, à moins qu’on n’aime mieux la rejeter uniquement sur l’innocence. Quoi qu’il en soit, il y est. Il regarde ; il admire ; il loue avec esprit et sans fadeur le goût, les talens de celle qui l’a décoré. L’autel et les peintures le frappèrent. Il en demande l’explication ; on la lui donne, et il saisit cette occasion d’apprendre adroitement où il est, et avec qui il est, sans avoir l’air de s’en informer ; mais les noms