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de lichtfield.

de baronne de Rindaw et de Lichtfield ne le rendirent ni plus honnête, ni plus respectueux, parce que c’étoit impossible. La guitare et la romance encore posées sur le clavecin, l’engagèrent à dire un mot en souriant du second dessus, et à demander pardon d’avoir osé mêler sa voix aux accens flatteurs qu’il entendoit, et qu’il voudroit bien entendre encore. Mais voyant l’embarras de Caroline augmenter, il n’insista pas, parla de musique en homme qui s’y connoît, et fut le premier à proposer de quitter le pavillon, et de se promener dans le jardins.

Caroline commençoit à se rassurer. La conversation de l’inconnu, simple, agréable, animée, devoit la remettre à son aise, et produisit cet effet. Au bout de quelques instans de promenade, elle lui parloit aussi naturellement que si elle l’eût connu toute sa vie.

Elle lui raconta naïvement tout l’effroi qu’elle avoit eu du cheval emporté,