Page:Montolieu - Caroline de Lichtfield, tome 1, 1815.djvu/150

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
124
caroline

rent toujours, sans doute ?… Il n’y a que cela pour être heureux… Et votre tante, cette chère amie dont je vous parlois tout-à-l’heure, est-elle morte ? est-elle mariée ? Depuis bien des années j’ai perdu tout cela de vue. »

Toutes ces questions se succédoient si rapidement, que le baron, surpris de cette volubilité, pouvoit à peine placer de temps en temps un oui, un non. « J’étois fils unique, j’ai eu le malheur de les perdre, etc. » Mais ses yeux, toujours fixés sur Caroline, lui auroient dit bien des choses, si elle avoit voulu les entendre.

Elle n’avoit pas encore levé les siens ni prononcé un seul mot, lorsque la chanoinesse, voulant lui faire honneur de l’idée de son pavillon, lui dit d’y mener M. le baron, et, ne prévoyant pas la moindre difficulté, commença, sans attendre la réponse, à lui raconter à quelle occasion il avoit été élevé, et l’autel, et le buste, et l’inscription, et les peintures, et la surprise, et tout ce