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caroline

ment qui vous portera sans doute à la déchirer, à la renvoyer sans la lire, vous comprendrez peut-être mes motifs, et vous conviendrez du moins que je ne pouvois m’adresser qu’à vous seule.

» Vous ne connoissez pas tous mes torts ; non, mademoiselle, vous ne les connoissez pas, et cependant vous me traitez avec autant de sévérité que si vous saviez combien je suis coupable. Je vais donc vous l’avouer, puisque je ne gagne rien à votre ignorance. Ma franchise m’obtiendra peut-être un généreux pardon.

» Je passai hier quatre fois dans la matinée à différentes heures, sous votre pavillon, avec l’espoir de vous y trouver et de vous demander la permission de me présenter chez vous. Il fut toujours trompé cet espoir. Vous ne parûtes point dans ce pavillon chéri qu’auparavant vous habitiez sans cesse ; et moi, loin d’imaginer la vérité, loin de vous