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de lichtfield.

accuser de cette absence, j’osai la rejeter entièrement sur madame de Rindaw. Instruite de ma témérité, ne connoissant point celui qui s’étoit introduit dans votre asile, sans doute elle exigeoit de vous d’y renoncer. Insensé… J’osai même croire que vous obéissiez peut-être à regret. J’étois certain en me nommant de la rassurer, de faire lever cette cruelle défense, et je ne balançai plus à me présenter l’après-midi chez elle. Ô mademoiselle ! combien vous avez puni ma folle présomption ! Votre accueil si différent du sien, me prouva bientôt à quel point je m’étois abusé, et que c’étoit votre volonté seule qui vous éloignoit du malheureux inconnu. Vous n’avez pas voulu me laisser à cet égard la moindre illusion, le moindre doute. Je vis, au premier instant, que cette madame de Rindaw ignoroit mon existence, et que la jeune et charmante Caroline, que je croyois soumise aux or-