Page:Montolieu - Caroline de Lichtfield, tome 1, 1815.djvu/167

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
141
de lichtfield.

gissant, je croyois que ce seroit vous. — Vous savez bien que j’ai beaucoup de peine à écrire (elle avoit en effet mal aux yeux depuis sa maladie ; et sa vue s’affoiblissoit tous les jours) ; mais c’est égal ; vous écrirez en mon nom, et je vous dicterai. »

Caroline obéit. Mais l’encre étoit épaisse, la plume alloit mal, le papier ne valoit rien. Enfin tout étant prêt avec assez de peine, et la chanoinesse ayant rêvé un moment, elle lui dicta.


Monsieur le baron,


« Votre lettre est venue fort à propos pour consoler Caroline ; elle avoit été toute la nuit dans le plus violent désespoir. » — En vérité, maman, dit Caroline en s’arrêtant, je ne mettrai point cela ; c’est contredire absolument ce qu’il pense de moi. La baronne en convint après avoir un peu contesté. Ce commencement fut déchiré ; on prit un autre papier. Elle rêva encore et dicta.