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Page:Montolieu - Caroline de Lichtfield, tome 1, 1815.djvu/208

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caroline

terre devant elle. Sans doute elle y trouveroit quelques éclaircissemens sur cet adieu si singulier. Elle relève d’abord la boîte : C’est son image que je vais voir, pensoit-elle en cherchant à l’ouvrir. Cher Lindorf ! en ai-je besoin pour me rappeler tes traits ? C’étoit cependant une consolation dont elle sentoit tout le prix. Elle ouvre : quelle est sa surprise !… C’est bien l’uniforme de Lindorf, c’est bien un capitaine aux gardes, mais ce n’est point celui qu’elle aime ; c’est bien un très-bel homme, mais entièrement différent de Lindorf, et qui lui est inconnu. Elle referme promptement la boîte, la jette sur la table avec colère, et court au papier : Voyons, dit-elle, si cet homme inconcevable m’expliquera ce mystère. De qui donc est ce portrait ? et qu’est-ce qu’il veut que j’en fasse ? Elle décachette le paquet. Il renfermoit beaucoup de papiers de l’écriture de Lindorf, et des lettres ouvertes, d’une autre main. Caroline étoit si saisie, qu’elle ne com-