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de lichtfield.

Sans le paquet et la boîte qui étoient là sur ses genoux, Caroline auroit cru que cette apparition subite étoit un songe, une illusion. Elle suivit Lindorf des yeux avec un étonnement stupide. Dès qu’elle ne le vit plus, ses bras s’étendirent d’eux-mêmes vers la porte. Ô Lindorf, Lindorf ! s’écria-t-elle. Mais Lindorf n’y étoit plus, il ne l’entendoit plus.

Elle se lève avec transport, laisse tomber ce qu’il lui a remis, court à la croisée, et le voit encore qui s’éloignoit avec rapidité. Bientôt elle l’a perdu de vue. Alors ses larmes coulent en abondance, et préviennent peut-être un évanouissement. Pendant long-temps elle se livra au plus violent désespoir. C’en est fait ; je ne le reverrai plus ; il est perdu pour moi… Et les sanglots coupoient sa voix, arrêtoient sa respiration ; et ses larmes recommençoient avec plus de violence. Enfin ses yeux se portèrent sur le paquet et la boîte qu’il lui avoit laissés, et qui étoient à