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Page:Montolieu - Caroline de Lichtfield, tome 1, 1815.djvu/51

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de lichtfield.

vous fait l’honneur d’en disposer en faveur de l’homme qu’il aime le mieux. On se plaît toujours assez quand on réunit de part et d’autre toutes les convenances ; et cet établissement rempliroit les vœux du père le plus ambitieux.

Cependant Caroline demandoit toujours où se cachoit M. de Walstein, et pourquoi elle ne l’avoit point vu.

Son père lui apprit alors que le comte étoit arrivé, seulement de la veille, de son ambassade de Pétersbourg ; que c’étoit par l’ordre du roi qu’il étoit allé chercher sa fille à Rindaw pour la marier. La chanoinesse en étoit instruite ; elle approuvoit cette alliance.

Le chambellan remit de suite à Caroline une lettre de son amie, où celle-ci la pressoit d’obéir à son père, et qui peut-être eût achevé de la décider, quand elle auroit balancé ; mais elle n’y songeoit pas. Son père lui dit encore qu’elle seroit déjà mariée, sans une maladie fâcheuse qui avoit retenu le comte plus