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Page:Montolieu - Caroline de Lichtfield, tome 1, 1815.djvu/82

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caroline

ferma son dépit avec soin, et se contenta de hasarder quelques objections. Le roi, qui l’avoit toujours vu de son avis, ne trouva pas bon qu’il voulût même essayer d’en avoir un autre ; il lui témoigna son mécontentement. Le chambellan effrayé et s’inclinant profondément, le supplia de lui pardonner, et de disposer de sa fille à son gré.

Il fut donc décidé que, le soir même, Caroline retourneroit à Rindaw auprès de sa bonne maman. On lui permit d’y rester autant qu’elle le voudroit, espérant bien qu’elle ne le voudroit pas long-temps.

On ajouta même une condition qui sembloit rendre impossible une bien longue retraite ; c’étoit le secret le plus profond sur le mariage. Le roi ne dit point ses motifs pour l’exiger. On a présumé qu’il avoit craint que cette histoire ne répandît une sorte de ridicule sur son favori, et peut-être sur son autorité.

Quoi qu’il en soit, il prononça que