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Page:Montolieu - Caroline de Lichtfield, tome 2, 1815.djvu/104

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caroline

heur de votre sœur, l’assureroit encore plus. Réfléchissez-y bien, mon cher Walstein ; et avec quelque impatience que j’attende votre réponse, ne la précipitez pas. Pensez qu’elle sera l’arrêt du sort de votre ami. L’instant après l’avoir reçue, je m’éloigne d’elle pour jamais, ou je tombe à ses pieds pour lui consacrer ma vie entière. Jusqu’alors je saurai me taire ; elle ignorera combien elle est adorée… — Ah ! si la voyant tous les jours, et tous les jours plus belle et plus sensible, je puis garder mon secret, ne croyez-vous pas que, si vous l’ordonnez, je saurai, loin d’elle, le garder toute ma vie. Si je dois renoncer à elle, vous-même, mon cher comte, vous n’apprendrez jamais son nom. Il restera caché pour toujours dans le fond de mon cœur, et jamais ma bouche ne le prononcera. Mais si j’obtiens votre aveu, avec quels transports je vous ferai connoître celle