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de lichtfield.

du vôtre, mon cher Lindorf, jusqu’à ce sacrifice que vous m’offrez de si bonne foi, et que je serois un barbare d’accepter. L’intérêt même de ma sœur, son intérêt bien entendu, me le défendroit quand le vôtre ne m’auroit pas décidé. Vous êtes honnête homme ; et je vous crois lorsque vous m’assurez de tous vos soins pour lui cacher qu’elle n’auroit pas la première place dans votre cœur. Mais êtes-vous sûr d’y réussir ? Non, mon ami. Je suis convaincu qu’il n’est pas possible de tromper une femme là-dessus ; et votre malheur à tous les deux seroit une suite infaillible de cette découverte.

» Je veux même tranquilliser tout-à-fait votre délicatesse et votre conscience sur notre chère Matilde. Elle vous est certainement fort attachée ; vous êtes le premier et le seul homme qui lui ait fait quelque impression. Mais, soit que cela vienne de son caractère, de son éducation, ou de