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caroline

propres yeux, et, comme vous le dites, d’applaudir à votre choix ! Ce plaisir sera peu retardé. Je prépare tout pour mon retour à Berlin, et vous ne pouvez plus m’écrire ici. Quand vous recevrez cette lettre, je serai probablement en route, et bientôt après dans vos bras. Alors, mon cher ami, nous n’aurons plus de mystère l’un pour l’autre ; car nous n’en sommes encore mutuellement qu’aux demi-confidences. J’apprendrai qui est Elle, et vous saurez aussi le secret de ma vie, que je vous ai caché malgré moi jusqu’à présent. Il m’en coûtoit trop de vous affliger, et de vous faire partager un chagrin que vous ne pouviez adoucir. Peut-être cessera-t-il à mon arrivée ; peut-être aussi suis-je destiné à ne jamais jouir de ce bonheur, que je ne vous envie pas, mais que je voudrois partager avec vous.

» Ô Lindorf ! il existe une Elle aussi pour moi ; et vous serez bien surpris