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caroline

lui permettoit, mais il lui ordonnoit d’apprendre son mariage à la chanoinesse, et de se disposer à la quitter incessamment pour venir habiter l’hôtel de Walstein. « Depuis trop long-temps (lui disoit-il) cet époux complaisant vous laisse suivre un caprice que son absence seule m’a fait tolérer ; il est temps qu’il cesse. Le comte est arrivé, et ne prétend plus être privé de son épouse… Il réclame ses droits ; et je vous déclare que vous serez à jamais privée de ceux que vous avez à ma tendresse, et même à mes biens, si vous faites encore la moindre difficulté de remplir vos devoirs. N’attendez aucun appui de personne. Je vous parle au nom d’un roi, d’un époux, et d’un père également irrités d’une trop longue désobéissance, etc., etc. »

Tout cela n’étoit point vrai. Le chambellan agissoit de son chef. Il n’avoit pris ni les conseils ni les ordres de personne pour cette fulminante démarche. — Le roi, content d’avoir as-