Page:Montolieu - Caroline de Lichtfield, tome 2, 1815.djvu/162

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
150
caroline

je ne sois prêt à faire pour l’assurer. Daignez me prescrire des ordres, des sacrifices ; tout me deviendra facile si je puis parvenir à vous rendre heureuse.

» M. votre père doit vous avoir écrit ; j’ignore le contenu de sa lettre ; mais, quel qu’il soit, s’il vous impose la moindre contrainte, il est démenti par mon cœur. Vous êtes libre, madame, maîtresse absolue de votre sort et du mien. Je vous remets à mon tour l’entière décision de ce que vous voulez que je devienne, et je jure de me soumettre à l’arrêt que vous prononcerez. Mais puis-je me faire là-dessus la moindre illusion ou conserver le moindre doute ? Ne l’ai-je pas sous les yeux, cette lettre cruelle[1] où vous déclarez que votre cœur n’a point changé, que ce malheureux époux est toujours détesté,

  1. C’est la lettre de Caroline à son père. Voyez page 142.