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caroline

seront par la consolante idée que vous êtes plus heureuse, plus tranquille, et que je répare, autant qu’il est possible, tout le mal que je vous ai fait.

» Vous êtes la maîtresse du nom que vous voudrez porter. Si le mien vous est odieux ; si vous préférez d’être encore pour tout le monde Caroline de Lichtfield, et de vivre chez votre père, j’obtiendrai facilement et de lui et du roi que le mystère de notre union soit encore prolongé. Mais si, comme il le paroît par votre lettre, il en coûtoit trop à votre âme franche et ingénue de cacher un tel secret ; si vous consentez à m’avouer pour votre époux, prenez en arrivant à Berlin le nom, le titre et le rang de comtesse de Walstein. Cette légère condescendance, en satisfaisant votre père et votre roi, vous rendra peut-être encore plus libre et plus heureuse. Vous habiterez mon hôtel, ou plutôt le vôtre.