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la cour. Il crut devoir en même temps faire venir le chambellan. Mais ne voulant pas trop l’alarmer, il lui manda simplement qu’il le supplioit de se rendre tout de suite à Ronebourg pour une affaire de la dernière importance.

Quand ses ordres furent donnés, le comte revint à son poste, auprès du lit de sa chère malade, dont il ne s’éloignoit qu’à regret. Peu de temps après, le médecin de la petite ville prochaine arriva. Le comte connut bientôt son ignorance, et n’en fut que plus alarmé. Il décidoit que c’étoit la petite vérole ; la chanoinesse affirmoit que Caroline l’avoit eue à Rindaw, dans son enfance ; elle en indiqua même quelques traces légères qui ne laissèrent point de doute. La fièvre et le délire augmentoient à chaque instant, et, le troisième jour de la maladie, elle parut dans le plus grand danger.

Qu’on se représente l’état affreux du comte, éloigné de tout secours. Quelque diligence que son coureur eût pu faire,