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caroline

femme de chambre de Caroline et son laquais restèrent à Ronebourg auprès de leur maîtresse.

Le médecin, qui ne pouvoit s’absenter long-temps de Berlin, vouloit y retourner. À force de prières et de libéralités, le comte obtint de lui de rester encore quelques jours, et de ne quitter sa malade que lorsqu’il n’y auroit plus la moindre apparence de rechute ou de danger. Elle en fut bientôt à ce point. Chaque jour la voyoit renaître. Déjà elle commençoit à se lever, à faire quelques pas appuyée sur le bras du comte. Sa convalescence fut enfin décidée, et le docteur reprit le chemin de la capitale, récompensé au-delà de ses espérances.

Voilà donc le comte seul à Ronebourg avec sa Caroline. Sa Caroline… Étoit-elle à lui ? hélas ! il ne la regardoit plus que comme le dépôt le plus cher et le plus sacré. D’après son billet, il étoit persuadé que Lindorf arriveroit au premier jour ; ne l’auroit-il