Page:Montolieu - Caroline de Lichtfield, tome 2, 1815.djvu/263

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
251
de lichtfield.

possible d’ajouter à mon attachement pour vous, que vous eussiez pu m’intéresser davantage ; et cependant votre lettre, vos chagrins, ont produit cet effet. Ce n’est plus un enfant que j’aime, parce qu’elle m’appartenoit et qu’elle étoit aimable ; c’est une amie, une tendre amie dont je partage tous les sentimens, à qui je sais gré de sa confiance, à qui je veux à mon tour donner toute la mienne, et lui demander des conseils et des consolations dont j’ai le même besoin qu’elle. Ô ma chère Matilde, votre frère n’est pas plus heureux que vous ; mais, je ne sais si je me trompe, je crois qu’en nous aidant, en nous soutenant mutuellement, en réunissant notre raison et nos forces, nous pourrons peut-être surmonter le malheur qui nous poursuit, et nous faire une espèce de bonheur, fondé sur l’approbation de nous-mêmes, et sur le sentiment si doux d’avoir contribué à celui de nos amis… Vous ne m’en-