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de lichtfield.


« Ô Caroline ! voilà l’homme auquel vous êtes unie ; voilà celui auquel dans ce moment, sans doute, vous êtes fière d’appartenir, et que vous jurez de rendre heureux. Quel que soit l’excès de son bonheur, il en est digne ; et si je lui rends Caroline, tous mes torts sont réparés. »


Nous n’avons point voulu interrompre cette intéressante narration par le détail de tout ce qu’elle fit éprouver à Caroline. Nous laissons à chaque lecteur le soin d’en juger d’après son propre cœur, et de marquer comme il le voudra les endroits où le cahier fut posé et repris, et où il tomba des mains de l’épouse du comte ; ceux où le cœur battoit plus ou moins fort ; celui où un cri s’échappa. Ce qu’il y a de sûr, c’est qu’il ne fut pas lu jusqu’ici sans interruption, et qu’à cette page un mouvement prompt et involontaire lui fit saisir la petite boîte. Elle l’entr’ouvrit seulement ; et la refermant tout de suite avec une sorte de crainte respectueuse,